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Les jeunes sont encore nombreux à faire un choix de carrière en fonction des stéréotypes sexuels. En luttant contre ces derniers, nous encourageons les enfants et les jeunes à exprimer leur réelle personnalité et à faire des choix éclairés quant à leur avenir.
L'orientation scolaire et professionnelle est le processus à travers lequel une personne en âge de scolarité, dès le primaire, est amenée à opter pour un métier ou une profession selon ses capacités, ses intérêts et ses résultats scolaires. Encore aujourd'hui, plusieurs jeunes feront des choix en fonction des stéréotypes sexuels, choix qui ne reflètent pas toujours leur désir profond en matière d'avenir professionnel.
Les trente dernières années ont été des années charnières pour l'égalité entre les femmes et les hommes au Québec, notamment avec une plus grande présence des femmes sur le marché du travail et leur accès à des métiers dits traditionnellement masculins. Pourtant, une division sexuelle du travail demeure bien présente dans le marché du travail à la fois sur le plan des professions et des métiers exercés et sur celui des places et des fonctions occupées par les femmes.
On entend par métiers et professions traditionnellement masculins un domaine d'activité où [l']on trouve moins de 33 % de femmes. On parle alors de sous-représentation.
- Ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur
Actuellement, des attentes et des perceptions stéréotypées laissent croire que certains domaines d'études seraient typiquement masculins, d'autres féminins. Plusieurs jeunes s'imposent en conséquence des limites au moment de déterminer leur métier ou leur profession. Beaucoup de travail reste donc à faire pour qu'elles et ils puissent s'engager dans une profession sans que leur choix ne soit teinté par les stéréotypes sexuels.
Les stéréotypes sexuels contribuent à minimiser le nombre de catégories d'emplois à prédominance féminine. En effet, une majorité de femmes se retrouve dans un nombre plus restreint de professions par rapport aux hommes. De plus, les emplois dits féminins continuent d'offrir une rémunération inférieure à celle des emplois à prédominance masculine.
Les jeunes entretiennent des stéréotypes tenaces à l'égard des emplois qui sont appropriés pour les femmes et de ceux qui le sont pour les hommes. Et ces stéréotypes sont déjà présents chez les enfants en très bas âge, relayés et renforcés par la famille, les médias, l'environnement social en général et le milieu scolaire en particulier.
- Carole Vincent, Pourquoi les femmes gagnent moins que les hommes, 2011, p. 4.
Les femmes se retrouvent en plus grand nombre dans les secteurs de la santé, des sciences sociales, de l'enseignement, de l'administration, de la vente et des services, alors que les métiers qui relèvent des domaines tels le transport et la machinerie, les sciences naturelles et appliquées, la gestion sont davantage occupés par des hommes.
Saviez-vous que?
Les différences d'intérêts entre filles et garçons, et entre femmes et hommes, n'ont rien de biologique. Elles ne sont donc pas liées au sexe, mais à une éducation différente selon qu'il s'agit d'une fille ou d'un garçon.
Tous les gens présents dans la vie des enfants et des jeunes (parents, personnel du milieu de l'enseignement, personnes intervenantes) ont un rôle important à jouer pour contrer les stéréotypes. En faisant la promotion d'une éducation sans stéréotypes et en offrant des modèles variés de travailleurs et de travailleuses, elles et ils aideront la génération montante à ne pas faire des choix en fonction de stéréotypes et à s'accomplir selon ses propres champs d'intérêt.
Pour guider les jeunes vers un choix professionnel éclairé, il faut d'abord leur montrer toutes les avenues possibles sans les limiter en raison de leur sexe.
En revanche, promouvoir une éducation sans stéréotypes peut paraître plus facile à faire que ce ne l'est en réalité. Les activités et les jeux proposés aux enfants et aux jeunes, les médias, les pairs, les lieux de socialisation, etc., sont souvent différents pour les filles et les garçons. Tous ces éléments de l'éducation engendrent la transmission des stéréotypes. Par ces choix, les filles sont dirigées, sans même le vouloir, vers des intérêts supposément féminins, par exemple des métiers où elles prendront soin des autres, et les garçons vers des intérêts dits masculins, par exemple des métiers où ils seront en position d'autorité, ou encore pour lesquels une certaine force physique est requise.
Comme adultes, il est primordial de nous arrêter et de réfléchir à ce que nous exigeons intentionnellement ou inconsciemment des enfants et des jeunes, et si nous établissons une distinction entre ce qu'une fille ou un garçon devrait faire. Ainsi, dans tous les milieux fréquentés par les enfants et les jeunes (familial, scolaire, éducatif, communautaire, etc.), il importe de favoriser l'accroissement maximal des champs d'intérêt, des compétences et de la connaissance d'un plus large éventail de métiers.
Date de mise à jour : 07 juillet 2017